Entrevistas corrigidas pelos entrevistados também em Le Monde O “médiateur” do jornal Le Monde, Robert Solé, recorda, na sua coluna, que, na Primavera de 2002, o jornal começou a indicar, com alguma frequência, que as entrevistas do jornal tinham sido objecto de leitura e emendas pelo entrevistado, antes de serem publicadas. A prática de informar desse facto o leitor deveu-se a motivos de “transparência”, mas foi por alguns leitores interpretada como um recuo dos jornalistas perante os políticos. A propósito da polémica há uma semana surgida na Alemanha, Solé retoma agora a discussão sobre este assunto. Observa estarmos perante uma matéria mais complexa do que parece à primeira vista; reafirma que é ao jornalista que compete conduzir o processo; e nota a contraposição de interesses entre entrevistador e entrevistado. E escreve, a propósito: “Les journalistes n'ont pas fini de s'interroger sur la meilleure manière de concilier trois exigences : défendre leur liberté, respecter les propos de l'interviewé et ne pas tromper les lecteurs. A défaut de résoudre aujourd'hui la quadrature du cercle, voici quelques remarques : - Les fausses interviews (questions et réponses échangées par écrit) doivent être évitées et, en tout cas, signalées comme telles aux lecteurs ; - Un bon journaliste retranscrit convenablement ce qui lui a été dit et n'a pas besoin d'être relu par celui qu'il a interrogé. Un entretien suppose un minimum de confiance, mais rien n'interdit à l'intervieweur, comme à l'interviewé, de conserver l'enregistrement de leur conversation ; - Il ne faudrait faire relire une interview que lorsque c'est absolument nécessaire. Et pas forcément la totalité du texte : il suffit parfois de demander à l'interviewé, par téléphone, de préciser une phrase ; - S'il y a eu relecture, il faut le signaler au lecteur d'une manière ou d'une autre. "Amendé" sonne désagréablement et prête à confusion. "Relu" (qui signifie ici vérifier la transcription de ce qu'on a voulu dire) est bien suffisant ; - Une interview creuse, pleine d'évidences, nourrie à la langue de bois, n'a pas à être "relue" et encore moins publiée : elle mérite la corbeille.”
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